Saasenheim est un village du Bas-Rhin, situé sur la RN 468 qui relie Strasbourg à Bâle, à 15 km à l’est de Sélestat, le chef-lieu d’arrondissement ; 10 km au nord de Marckolsheim, le chef-lieu de canton et siège de la communauté de communes du Ried de Marckolsheim dont il fait partie.
Le territoire communal s’étend sur 773,05 ha, en deux entités distinctes :
une partie principale entourant le village bâti,
une partie secondaire, le Linkenfeld , entièrement enclavé dans le territoire de la commune de Sundhouse, survivance d’un village disparu au Moyen-âge, Linkenheim dont le ban a été rattaché à Saasenheim.
Nombre d’habitants : 605 (source INSEE 2021).
Nombre de logements : 220
Superficie du ban : 783 hectares dont 34 hectares dans le village et 70 hectares de forêt dont 3 hectares de forêt communale.
Et 260 hectares se situant à l’emplacement du village disparu de Linkenheim (en direction de Diebolsheim).
Le ban est traversé par l’Ischert sur presque 4 km et par le Kaepfergraben qui prend sa source à la Schwamm au centre du village pour se jeter dans l’Ischert.
Saasenheim est situé dans la partie centrale de la Plaine d’Alsace, plus particulièrement entre les deux grands cours d’eau qui traversent l’Alsace du nord au sud et qui ont façonné le Ried : le Rhin à l’est et l’Ill à l’ouest.
La nappe phréatique, très proche de la surface, a créé un paysage particulier avec des résurgences (Schwamm) des ruisseaux avec une ripisylve abondante et une flore rare qui a valu le classement d’une partie de l’enclave au conservatoire des sites alsaciens et de l’ensemble du ban au programme Natura 2000.
Le village est traversé par l’ancienne route royale de Strasbourg à Bâle (D468) qui a constitué le dernier rempart contre les débordements du Rhin jusqu’aux aménagements de ce fleuve au 19ème siècle. Il connaissait alors régulièrement des inondations qui ont gravement handicapé l’agriculture.
Le village est excentré par rapport aux grands axes de communications internationaux : A5 en Allemagne, RN83 – A35 en France. Il souffre, comme l’ensemble du Ried, de l’absence de liaisons rapides est-ouest, en particulier avec Sélestat.
La première occupation remonte aux romains (vestiges d’une villa romaine au lieu-dit Linkirchlein dans l’enclave).
Au moyen-âge, le village appartient aux Barons de Schoenau, vassaux des comtes de Rappolstein (Ribeauvillé) Habitant au départ dans un château en bois dont il subsiste la motte castrale à Schoenau, ils s’installeront dans un château en dur au centre de Saasenheim jusqu’à la révolution française.
Le transport scolaire concerne :
Les enfants du RPI Saasenheim, Richtolsheim, Schoenau,
Les élèves du collège du grand Ried à Sundhouse.
Les élèves des lycées de Sélestat.
Les principales curiosités touristiques du village sont :
l’emplacement du village disparu de Linkenheim dans l’enclave, avec une stèle rappelant les occupations successives de ce site
la résurgence phréatique au centre du village (Schwamm) avec un espace éco-pédagogique aménagé autour,
le quartier napoléon avec les » Wasserhiesele » (maison de l’eau) n° 3 et n° 9 rue Haegel,
les anciennes fermes caractéristiques de la plaine du Ried : on retrouve les poteaux d’entrée de cour en grès rouge spécifiques au Ried. La clôture est elle aussi tout à fait particulière à cette région. Elle était confectionnée avec des galets que le Rhin déposait lors des inondations. Ceux-ci étaient noyés dans le mortier et des rangées de tuiles séparaient les étages de galets. Les caves dans les maisons de cette plaine alluviale n’existent que rarement.
les nombreuses maisons à colombages (XVIIIème, XIXème siècle) dont une de 1674 au n° 16 de la Rue Principale : la maison à » Kniestock » avec l’étage à demi engagé dans les combles et balcon en pignon ayant une fonction décorative.
l’église du XIXème siècle dans sa forme actuelle mais dont l’intérieur baroque renferme une vingtaine de mobiliers cultuels inscrits à l’inventaire des monuments historique, dont huit ont été classés :
les trois autels baroques du milieu du 18ème siècle et leur statuaire,
un triptyque représentant la passion du Christ en haut relief du 15ème siècle,1991 et la partie instrumentale en 1997 car elle est un des rares témoins des instruments baroques en Alsace,
une vierge de piété en polychromie moderne du 16ème siècle,
l’orgue baroque de Martin Bergäntzel (1777) avec le buffet classé en 1991 et la partie instrumentale en 1997 car elle est un des rares témoins des instruments baroques en Alsace.